mardi 4 septembre 2007

TROISIEME JOURNEE: L’éthique sans principes: la diversité des contextes du particularisme moral


L’éthique sans principes :
la diversité des contextes du particularisme moral

journée internationale organisée au sein de l’équipe ExeCo,

Université Paris 1 Panthéon Sorbonne
Samedi 10 mai 2008
Centre Panthéon : 12, place du Panthéon, 75005 Paris, Salle 1
contact : a.c.zielinska@gmail.com

Programme
09h00 Sandra Laugier (UPJV, Amiens ; CURAPP), « Ethics and Attention to Particulars »
10h00 Solange Chavel (UPJV, Amiens ;
CURAPP), « Se passer des principes dans le raisonnement moral ? Sur l’usage du mot “principe” »
10h30 Smadar Bustan (University of Luxembourg), « The limits of an ethics without principles with Levinas and Putnam »
11h00 Pause café
11h30 Nora Hämäläinen (University of Helsinki), « Two particularisms – between Dancy and Swansea »
12h00 Darragh Byrne (University of Birmingham), « Moral particularism: epistemology or metaphysics? »
12h30 Philipp Schwind (Collegium Oecumenicum, München), « Does holism imply moral particularism? »
13h00 Déjeuner
14h30 John Skorupski (University of St. Andrews),
« Knowledge of Reasons; Self-determination and Warrantable Reasons »
15h30 Anna Bergqvist (University of Reading), « Particularism and Semantic Normativity »
16h00 Pause café
16h30 Pekka Väyrynen (University of California, Davis), « Explaining Exceptions in Ethics »
17h00 Alan Thomas (University of Kent), « Another Particularism: Reason, ‘Status’ and Defaults »
17h45 Jonathan Dancy (University of Reading, University of Texas, Austin), « Particularism in Epistemology »


La philosophie britannique est confrontée aujourd’hui à un nouveau défi, portant le nom de particularisme moral. Les thèses de cette position ont été formulées par écrit pour la première fois dans la revue
Mind en 1981, et réaffirmées plus fortement encore en 1983, par Jonathan Dancy. Se situant dans la lignée intuitionniste, Dancy affine les idées propres à ce courant en s’inspirant en partie des travaux de John McDowell, sans hésiter à faire référence à Wittgenstein, et, en passant, à Jean-Paul Sartre. Il aboutit ainsi à une forme d’anti-anti-réalisme dans la philosophie morale, dont les deux caractéristiques principales sont les suivantes : il n’y a pas de principes moraux et la sphère morale ne représente pas quelque chose d’exceptionnel par rapport à toutes les autres sphères. Dancy ajoute à cela l’idée du holisme des raisons, selon lequel ce qui peut être une raison pour faire une chose dans une situation peut ne pas l’être du tout dans une autre, ce qui exige de nous la prise en compte attentive de l’ensemble de raisons d’agir dans une situation donnée et la nouvelle situation dans laquelle elles nous plongent.

La tradition de l’attention aux particuliers en France ne s’est pourtant pas arrêtée avec Sartre. Dans la philosophie morale la plus contemporaine, nous observons un intérêt constant accordé aux approches qui refusent les réponses générales et qui se méfient des principes, cela aussi bien du côté des penseurs de tradition analytique que continentale. Nous aimerions ainsi confronter un des courants de la pensée morale les plus vifs dans le monde anglophone à des idées proposées par des penseurs qui n’appartiennent pas directement à la même tradition de la réflexion méta-éthique, mais dont les méthodes, analyses et conclusions pourraient peut-être contribuer à la compréhension des nouvelles exigences et attentes qui émergent au sein de la philosophie morale aujourd’hui. Un contexte métaéthique plus large sera présenté par John Skorupski, travaillant sur les raisons et la normativité.

Les idées de Dancy provoquent de nombreux débats, surtout depuis les années 2000. Il existe des livres, des recueils de textes et des dizaines, sinon des centaines d’articles polémiques avec les thèses du particularisme moral. Nous avons invité les chercheurs français et étrangers à participer à ce débat fascinant, dans le cadre d’une journée d’études au sein de l’Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne sous l’égide du laboratoire ExeCo.


Anna C. ZIELINSKA
Université Pierre Mendès France, Grenoble 2


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